Santé environnementale

La coordination PJC cherche à répondre ensemble et simultanément à l’urgence climatique et à la justice sociale. Sur un sujet comme la santé et l’avenir de la Sécurité sociale, nous devons donc avoir une conception de la santé publique élargie vers la notion de santé-environnement ou de santé environnementale.

1. Une reconnaissance institutionnelle

Cette notion n’est pas nouvelle, selon wikipedia, elle est apparue dans les années 1960 et, en France, elle est officiellement reconnue comme un objet de politique sanitaire au moins depuis le premier PNSE (Plan national Santé-Environnement), et nous en sommes déjà au quatrième:
– PNSE 1 (2004-2008)
– PNSE 2 (2009-2013)
– PNSE 3 (2015-2019)
PNSE 4 (2020-2024)
Hélas, il ne s’agit guère pour l’instant que d’accompagner de recommandations banales toutes les accélérations du « business as usual » …
Pour illustrer cette critique on pourra par exemple aller voir ce que dit le PNSE 4 sur le développement de la 5G, en le téléchargeant à partir de cette page (puis en allant voir Axe 2, Action 7) :
https://www.ecologie.gouv.fr/plan-national-sante-environnement-pnse

Toujours « institutionnellement » voyons déjà ce qu’en dit L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) :
Dernier numéro : Cahier de la recherche n°16 : « Les contaminants chimiques seuls ou en mélange » – Comprendre où en est la recherche (pdf)
https://www.anses.fr/fr/content/les-cahiers-de-la-recherche

2. Des fondements factuels et théoriques robustes

Les faits ne sont pas très nouveaux non plus. D’où viennent la plupart des maladies chroniques montantes sinon des effets négligés mais de plus en plus intenables du productivisme ? Beaucoup d’articles le montrent, mais celui-ci, de Bastamag, est récent et bien fait car il montre bien les effets cumulatifs :
https://portail.bastamag.net/epidemie-maladie-chronique-comorbidite-covid-obesite-cardiovasculaire-cancer-respiratoire-hypertension-sante-environnementale-alimentation-perturbateur-endocrinien-cicolella

Mais aujourd’hui il est temps de franchir un cap plus important dans les politiques publiques concernant ce « risque » (ou plutôt ce fléau systémique »). Nous sommes à l’heure de pandémies qui sont des épizooties et nous savons qu’il s’agit de maladies de l’industrialisation intensive de l’élevage ? L’auteure (Lucile Leclair) du très bon article « Animaux malades de l’industrie » vient de sortir un livre sur ce sujet.

Selon Benjamin Coriat, c’est justement ou c’est aussi parce que « Nous sommes entrés dans une ère d’épidémies à répétition » que « l’installation de communs, c’est-à-dire de formes de propriété partagée, à partir de règles qui protègent la reproduction à long terme des ressources comme des communautés qui en vivent, est effectivement une voie royale pour bâtir l’alternative dont nous avons besoin. »

A propos de la COVID-19 elle-même, il faut lire cet excellent article (c’est aussi ce que développe Barbara Stiegler, mais ici c’est bien condensé) : « La COVID-19 n’est pas une pandémie » … et il faut voir ce que le rédacteur en chef du Lancet a voulu dire par là …

C’est aussi ce qu’expose clairement la nouvelle tribune « Faire de la santé environnementale un pilier du système de santé français », publiée par Sciences Citoyennes, le 9/12/2020.

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